Non aux photos de bancs vides

Nos députés sur les rotules. Le marathon pour l’examen du budget 2026 donne lieu à une course et une atmosphère si oppressantes que certains en étaient au bord de la dépression. Le nervous breakdown, comme disaient les Tontons. Alors le week-end dernier, avec le feu vert du gouvernement, nos élus ont eu droit à deux jours de congés pour souffler un peu et retourner dans leurs circonscriptions serrer des mains sur les marchés et prendre la température ambiante. Il est vrai qu’ils portent une grosse responsabilité à charger ainsi leur calendrier. A force de multiplier les amendements, et parfois même juste par stratégie de blocage, ils prolongent eux-mêmes leur calvaire sur leurs bancs inconfortables. « Ils font mal aux fesses », avait même dit une député finistérienne au sortir de sa première journée.

Car il n’y a pas seulement les journées. Il faut compter aussi les interminables séances de nuit, parfois jusqu’à trois heures du matin où il faut assurer le nombre pour se mettre à l’abri de votes surprise. La présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet s’en est d’ailleurs inquiétée auprès des présidents de groupes. N’y aurait-il pas un moyen de limiter, voire de supprimer, ces harassantes séances de nuit ?

Mais elle s’est également élevée contre une pratique maintenant très courante avec l’explosion des réseaux sociaux : ces photos des bancs vides, ou presque, dans le camp des députés adversaires, à certains moments de la journée, surtout quand la séance de nuit s’est prolongée plus que de raison. Photos ensuite diffusées sur les réseaux. « Des comportements qui nuisent à l’image de notre institution », a déploré la présidente Braun-Pivet. Et l’Assemblée, en ce moment, n’a vraiment pas besoin de cela.

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