Le RN et le retour des maisons closes
On savait que la vie politique est devenue un vrai bordel mais on ne pensait pas que cela pourrait aller jusqu’à la réouverture des maisons closes. C’est en tous cas la très sérieuse proposition de loi que compte faire le vibrionnant député RN Jean-Philippe Tanguy, très actif sur tous les plateaux télé et prêt à engager son parti sur ce chemin escarpé. Après la bardellisation du RN, incarnée par le gérant prenant peu à peu la place de la taulière, voilà maintenant la bordélisation assumée par le jeune Tanguy qui veut que les maisons closes (fermées en 1946) deviennent des sortes de coopératives gérées par les prostituées elles-mêmes et qui, dit-il, seraient « impératrices dans leur royaume ». Il est vrai qu’avec la loi de 2016, votée sous Hollande, qui pénalise désormais le client, elles sont obligées de travailler dans des endroits cachés et obscurs pour protéger l’anonymat de leur clientèle. Donc des lieux dangereux où elles se font régulièrement tabasser, voire pire. Le député RN veut s’inspirer des maisons closes belges dont l’autogestion a nettement fait reculer le proxénétisme masculin. Reste à savoir maintenant quel accueil va recevoir cette proposition audacieuse. Au RN comme ailleurs.
En mettre de côté
La belle idée des Bretons fait des émules. Et Volodymyr Zelenski, lors de son passage à Paris, a chaleureusement remercié en personne des représentants de ces pêcheurs bretons qui avaient pris l’initiative de collecter des filets usagés pour les transporter en Ukraine, destinés à la protection des troupes contre les drones russes. D’autres pêcheurs français se sont maintenant associés à cette initiative, y compris sur la côte méditerranéenne, ainsi que des arboriculteurs du sud de la France. Ça va en faire des filets. Mais il faudrait aussi penser à en garder chez nous. Au moins pour l’Ile Longue !
Loupé !
La nouvelle Miss France a tout pour elle. Avec ses longs cheveux bruns, Hinaupoko Devèze, miss Tahiti, est d’une beauté renversante et sa première interview sur TF1 a démontré à quel point cette jeune femme a la tête solidement sur les épaules, servie qui plus est par une voix délicatement posée. Et pourtant, ce n’est pas elle mais Miss Pas-de-Calais, Lola Lachère, qu’une intelligence artificielle avait désignée comme grande favorite, lui donnant même 67 % de chances de gagner. Mais hélas pour elle, Lola n’était même pas dans les douze qualifiées pour le tour final. On partage sa déception mais on se réjouit tout de même de voir l’ intelligence artificielle des miss mise KO. Alors, si vous cherchez l’âme soeur, adressez-vous plutôt à une cartomancienne. C’est plus sûr.
Vengeance !
Un séjour en prison, même très court, ça vous change un homme. Nicolas Sarkozy le dit lui-même dans son bouquin qui vient de sortir. Il y fait une croix sur son amitié avec Macron (il n’a visiblement pas digéré le retrait de sa Légion d’honneur dont le président est grand maître) et à l’inverse, fait un spectaculaire rapprochement avec Marine Le Pen en indiquant qu’il ne s’associerait pas à un front républicain contre le RN. C'est du lourd ! Et vu tout ce qu’il raconte sur son incarcération, on se demande même s’il a eu le temps d’ouvrir Le comte de Monte-Christo. Mais une chose est sûre : chez lui aussi, il y a de la vengeance dans l’air.
Comme papa
Louis Sarkozy, le fils, candidat à la mairie de Menton, est un habitué des déclarations choc. A propos de l’écrivain Boualem Sansal, il avait donné sa solution au problème en cas d’ emprisonnement : « Je brûlerais l’ambassade, je stopperais tous les visas et j’augmenterais de 150 % les tarifs douaniers ». Dans un registre moins belliqueux, il vient à nouveau de se distinguer en suggérant de réduire le code de la route et de « supprimer les feux rouges et les panneaux de signalisation » pour responsabiliser les conducteurs et les rendre plus autonomes en conduite. Le père voulait débarrasser de la racaille, le fils de la ferraille. Ici, c’est pas Versailles !
Faut rigoler
Le maire d’Andrézieux-Bouthéon (Loire) a de l’ambition. Il veut que toute sa commune soit de bonne humeur pendant tout le mois de décembre et que ses habitants arborent leur plus beau sourire. Il a pris pour cela un arrêté municipal et les policiers municipaux seront chargés d’arpenter les rues pour voir si les consignes sont bien respectées. On espère que l’exemple va être suivi par les maires de La Tronche (Isère), Marans (Charente-Maritime) et Trécon (Marne).
Crâne d’oeuf
Jordan Bardella s’était déjà fait enfariner. Et cette semaine, c’est un œuf sur le crâne que lui a envoyé un perturbateur lors de sa séance de dédicaces. A juste titre, il s’est élevé contre cette agression et tout son entourage en a fait autant avec un zèle outragé. Sauf qu’est remonté en surface un tweet de Bardella, ce jour de 2017 où Macron avait lui aussi reçu un œuf sur la tête. Le chef de file RN s’était fendu d’une formule pleine d’esprit : « Quoi de n’oeuf ? ». Digne de l’almanach Vermot, millésime 1932.
Thank you George !
Sympa, George Clooney. Quand il réside dans sa maison du sud de la France, il se rend toujours en TGV dans la capitale. Lors de son récent trajet, il a fait part de sa satisfaction devant la qualité « unbelievable » des trains français, « rapides et agréables ». Le service com de la SNCF a remercié en relevant que unbelievable peut se traduire en français par « inouï », comme le service TGV du même nom. On souhaite toutefois à ce bon George de ne jamais se retrouver en partance pour la capitale un jour de grand départ où les syndicats CGT et Sud-Rail expriment leur mauvaise humeur sur le réseau ferroviaire. Ces jours-là, surtout pendant les périodes de vacances, il arrive aussi de voir des choses inouïes…
Doux Jésus !
Robert Ménard, le médiatique maire de Béziers, est un dangereux récidiviste. Après avoir déjà été condamné huit années consécutives par la justice, il a décidé à nouveau cette année de présenter une crèche de Noël dans l’enceinte de la mairie de Béziers. Neuvième condamnation en vue. Par les temps qui courent, c’est un coup à se prendre cinq ans de prison ferme.
Du pied et de la main
Aucune femme n’a encore réussi à entrer à l’Elysée comme présidente. Chez nos voisins irlandais, c’est relativement courant puisque Catherine Connelly, qui vient de prendre ses fonctions de présidente de la République d’Irlande, est la troisième femme a occuper la fonction suprême. Mais cette grand-mère a un curieux don : elle jongle avec un ballon de foot presqu’aussi bien que Zidane. Etonnant pour une dame de 68 ans. Sa vidéo a fait un tabac ! Remarquez, les Irlandais se souviennent que nous avons, nous, un footballeur qui jongle parfaitement avec la main. Il s’appelle Thierry Henry, et c’est avec un but marqué contre l’Irlande de la mimine (disait Thierry Roland) qu’il nous a qualifiés pour la Coupe du monde 2010, en Afrique du sud, au pays des vuvuzélas. La suite prouva qu’une mauvaise action est rarement récompensée. La grève de nos joueurs de foot, pendant ce Mondial, a fait se marrer toute l’Irlande. Catherine Connelly en rigole encore ! Car ce jour-là, c’est sûr, ce sont nos Bleus qui ont fait une grosse Connelly !
Deux gwen ha du chinois
Macron au pays de l’oncle Xi. Notre président va faire une visite d’État en Chine, du 3 au 5 décembre, et on imagine que dans le contexte actuel, il ne va pas trop faire la leçon à son hôte sur les droits de l’homme. Pas la peine d’aller énerver Xi Jinping qui a montré à Trump de quel bambou il se chauffe. Ce déplacement va inclure un arrêt à Chandu, destination vers laquelle se sont récemment envolés les deux pandas du zoo de Beauval. Alors, Macron devrait prendre une heure ou deux pour aller rendre visite à Huan Huan et Yuan ZI et faire un selfie avec eux. Quand on voit l’engouement suscité en France par les deux ursidés chinois, c’est un coup à gagner cinq points dans les sondages.
Sans tête
Au Sénat, cette semaine. Un sénateur monte à la tribune, se désole de la situation politique, des blocages institutionnels et en conclut que le pays semble avancer comme « un canard sans tête ». Un autre sénateur prend la relève sur le perchoir, fait allusion lui aussi au canard sans tête mais ajoute qu’il ne faudrait pas, en plus, faire la politique de l’autruche. Grands dieux ! Un canard sans tête qui fait l’autruche… C’est dire si en politique, ces temps-ci, on en entend des histoires sans queue ni tête.
Petites perles
Pour le grand prix de l’humour politique 2025, la sélection se poursuit. Parmi les dernières trouvailles du jury, celle de Jean-Louis Bourlanges, ex-député : « On demande à Lecornu de gagner une partie de poker avec un 2 de trèfle ». De Bardella : « Retailleau a expulsé plus de gens des LR que de migrants étrangers ». Ou encore celle de Rachida Dati « Attal disait qu’il ne comprenait pas les décisions du Président de la République. Je suis d’accord. Je n’ai toujours pas compris pourquoi il l’avait nommé Premier ministre ». Le concours continue.
Ils s’appellent reviens !
Leur départ a été presqu’aussi médiatisé que celui de Nicolas Sarkozy pour la prison de la santé. Toutes les chaînes de télé leur ont consacré de longs reportages dans leurs journaux télévisés. Sur les réseaux sociaux, l’événement tournait en boucle en cumulant des millions de vues. Et en début de semaine, sur Bfmtv, le sujet le plus vu leur était consacré, avec une bonne nouvelle venue de Chine.
La départ de Huan Huan et Yuan Zi, les deux pandas du zoo de Beauval, a fait un tabac. Ça change un peu des chinoiseries à l’Assemblée nationale. Et la Chine a promis de nouveaux pandas géants à la France. Merci, oncle Xi ! Pour fêter ça, on va aller acheter encore plus de fringues chez Shein.
Du bout des lèvres
Lire à distance sur les lèvres révèle parfois des choses inattendues. Ainsi les caméras ont saisi dans le détail une conversation entre Poutine, Xi Jinping et Kim Jong Un, le trio russo-sino-coréen, marchant sur une avenue. Les sourires qu’ils échangeaient laissaient supposer qu’ils parlaient des coups pendables qu’ils ont faits tous les trois à Trump, en le bernant à chaque fois. Mais non. La lecture à distance a permis d’apprendre qu’ils se réjouissaient tous trois des progrès récents pour la prolongation de la vie humaine. Comme si on n’avait pas assez de problèmes, voilà que ces trois-là ont l’intention de devenir éternels.
Dalida et Marianne
Faut-il rehausser la statue de Dalida à Paris ? Une association défend cette idée pour faire cesser un geste devenu rituel : les touristes comme les autochtones viennent caresser la poitrine de la chanteuse au prétexte que cela porte chance. La différence de couleur sur le buste de bronze situe parfaitement le périmètre du geste. Un jour, à Brest, on fit le même constat à l’occasion d’une expo sur la République française. Un buste de Marianne était posé sur une table et les collégiens invités à visiter cette expo défilaient devant elle, pour entrer dans la salle. A la fin, on constata que la poitrine de Marianne portait des traces manifestes de ces nombreux passages, des collégiens zélés ayant conjugué cours d’anatomie et première approche de la symbolique républicaine.
On devrait d'ailleurs multiplier les bustes de Marianne dans les espaces publics. En version Brigitte Bardot comme Laëtitia Casta, ils donnent une vision généreuse de la République alors que, de nos jours, elle semble si patraque qu'on la croirait atteinte d'une fluxion de poitrine.
Et pourtant ça marche
La présentation de notre budget 2026 a tourné à la farce devant l’Assemblée. Des jours et des nuits de débats et de décisions parfois invraisemblables avant un vote qui a fait valdinguer l’ensemble des travaux. Au Sénat, cela s’annonce nettement moins fantaisiste mais tout aussi aléatoire puisqu’à la fin, ce sera l’Assemblée qui aura le dernier mot. En Espagne aussi, le gouvernement de Pédro Sanchez n’a pas de majorité et ne parvient pas à faire adopter un budget. Alors, pour la troisième année consécutive, c’est le même budget qui est reconduit dans ses grandes lignes. Il est vrai que là-bas le taux de croissance annuelle est actuellement de 2,9 % et le déficitt de 2,5 %. Bien mieux que l’Allemagne elle-même. Chez nous, avec une croissance autour de 1 % et un déficit de 5 % au moins, difficile d’appliquer un budget reconduit. C’est pourtant l’une des hypothèses envisageables pour 2026 mais avec beaucoup de mécontents en perspective.
Fugue en sol mineur
Muté ! Le directeur de la prison de Rennes est démis de ses fonctions après l’évasion d’un détenu. Il faut dire que la personnalité du fugueur et les circonstances de sa fuite sont tout de même assez singuliers. Membre de la communauté des gens du voyage, donc habitué au grand air, l’homme s’était déjà évadé une fois pour signifier son désir de s'oxygéner. Et là, il faisait peinardement une sortie collective dans un Planétarium quand, au milieu de la foule et à la surprise générale, il s’est fait la belle !
L’évasion du Comte de Monte-Cristo, héros du prisonnier Nicolas Sarkozy, c’était quand même d’un autre tonneau.
Signé Z
« Raz le bol du ski ? ». La campagne tourisme du département du Finistère fait des remous du côté des alpages. « Ils nous en veulent, ou bien ?.. ». Les montagnards sont aussi remontés que leurs mécaniques devant cette pub qu’ils jugent agressive, juste en début de saison et en des temps où le ski paye un lourd tribu au dérèglement climatique. Elle a du mal à passer. Et c’est vrai que ce qui est subtil ici est hermétique là-bas. Ce Z à Raz qui fait référence à la pointe du Raz doit passer totalement inaperçu du côté des cimes enneigées, là où le skieur égaré se met toujours à chanter « Quand te reverrai-je, pays merveilleux ? ». Les montagnards n'ont pas pris le message au pied de la lettre. Pour effacer tout malentendu et se rabibocher avec eux, le Finistère devrait maintenant décliner une suite de sa campagne avec le slogan « Raz le bol de Paris ? ».
Et si c’était ça ?
Alors là, pour une surprise c’est une surprise. Le déroutant Donald Trump, 47e président des Etats-Unis, a accueilli dans son bureau avec une bienveillance mielleuse et toujours la bouche en cul de poule, le nouveau venu Zohran Mamdani, musulman, né à l’étranger de père et mère étrangers, socialiste (voire communiste, selon l’entourage présidentiel) et maintenant maire de New-York. On se disait qu’entre ces deux-là, la combat allait rapidement être frontal, et que Trump allait sortir la sulfateuse. Et voilà qu’il lui déroule le tapis rouge de ses meilleurs sentiments, comme il le fit avec Poutine et Kim Jong Un, le Coréen du Nord.
Trump serait-il un robot créé par une intelligence artificielle et manipulé par des forces occultes ?
La méthode suisse
En pétard contre la Suisse ! Au moment où il détaillait les droits de douane, applicables par lui à une tripotée d’autres pays, Donald Trump s’était montré agacé en parlant de la Suisse. La raison : l’énorme solde commercial déficitaire entre les deux pays. Et vlan : jusqu’à 39 % de droits de douane ! Contrits, les Suisses ont donc décidé d’envoyer une délégation, arrivant comme les Rois mages dans le bureau ovale. Car dans leur baluchon, il lui ont apporté une Rolex personnalisée, une horloge de luxe, un lingot d’or et quelques autres babioles. Tout content, Trump a baissé les taxes. En France, Sarkozy aurait pris trois ans de prison ferme pour corruption.
Pascaline est sauvée
Elle a failli partir à l’étranger mais la vente a été annulée de justesse. Une Pascaline restera dans le patrimoine national pour témoigner du génie de notre penseur et mathématicien, Blaise Pascal (1623-1662). Il fut le premier au monde à mettre au point une machine à calculer, baptisée ensuite Pascaline, de la taille d’une boîte à chaussures, dont il ne reste que sept ou huit exemplaires connus. Celui à qui on doit quelques belles pensées (« Le cœur à ses raisons que la raison ne connaît pas ») jonglait avec les maths comme sa machine avec les chiffres. Sans doute serait-il étonné que ses descendants aient une aussi piètre maîtrise des mathématiques au point de penser que quand il n’y a plus de sous dans les caisses, il faut mettre encore plus de monde à la retraite pour sauver la situation.
Rugby. La Bretagne terre du sans contact
A Rennes, 30.000 spectateurs pour soutenir une équipe bretonne de rugby ! Le match délocalisé Vannes-Grenoble de dimanche est entré dans les annales de ce sport car jamais on n’avait vu un tel engouement en terre armoricaine. Avec Nolann Le Garrec, formé à Vannes et doublure d’Antoine Dupont chez les Bleus, le rugby trace sa route en terre de mission. En Bretagne, ce sport n’avait jamais réussi à prendre racine en raison, très probablement, des réticences du clergé français, très influent en ce début de XXe siècle où le rugby traversait la Manche. Introduire dans les patronages paroissiaux ce sport de voyous aux règles impénétrables alors que le clergé avait pour mission de pacifier les comportements, c’était faire injure à certains idéaux. Mais la religion, en Bretagne particulièrement, prohibait aussi le toucher, ce qui coupait court à toute pratique dans les enceintes catholiques. Région du sans contact, la Bretagne a donc dû attendre un bon siècle avant que le rugby se lance résolument dans le sillage du foot et du cyclisme.
Sébastien vote Raoul
Foule sentimentale contre Les sardines. Dans le showbiz, c’est Alain Souchon qui a donné le « la » de la campagne électorale 2027 en choisissant un petit mot de trois lettres pour qualifier ceux qui vont voter pour le RN. Mais en face, Patrick Sébastien, avec des idées nettement plus à droite que Souchon, annonce son intention de peser sur la campagne. Avec « Ca suffit », le mouvement qu’il a lancé, il ambitionne de recueillir le maximum de propositions émanant du peuple pour les soumettre aux deux derniers candidats du second tour. Et il appellera à voter pour celui qui répondra le plus aux aspirations exprimées.
Faut-il voir dans cette démarche un engagement personnel dans la politique ? « Non, tranche-t-il, que ce soit clair, moi je veux continuer à chanter La quéquette à Raoul au contact des gens ». Effectivement, on n’est pas dans le registre politique. Car comme dirait Fillon, « Qui imagine le général de Gaulle chantant… ».
Bonne nouvelle
Les blocages politiques qui paralysent le pays nous donnent des migraines. La dérive des finances publiques qui hypothèque l’avenir nous file le cafard. Les problèmes de retraites nous collent des maux de crâne. Le financement de la Sécu nous provoque des céphalées. Les projections de renouvellement des générations nous occasionnent des névralgies. Mais dans cette atmosphère plombée, une bonne nouvelle vient de tomber : dans ses usines de Lisieux et Compiègne, la société Opella va faire passer de 450 à 600 millions la production française de boites de Doliprane.
Très viril
La virilisation du langage féminin est l’une des plus récentes conquêtes des femmes. Elles parlent maintenant comme des hommes. Telle la députée écologiste Marine Tondelier, commentant ainsi sur RTL les critiques contre la présence de fillettes voilées à la tribune de l’Assemblée : « Il faut lâcher la grappe aux femmes ». Après Sandrine Rousseau et son fameux « j’en ai rien à péter des rendements des agriculteurs », le concours d’éloquence continue. Etonnez-vous après cela que chez les jeunes filles, l’une des expressions favorites soit maintenant le très poétique « çui-ci me pète les couilles ».
Chiens et chats
Notre Assemblée n’a pas lésiné sur les dépenses nouvelles, avec du lourd autour de la suspension de la réforme des retraites. L’an dernier, on était dans un registre plus léger, au point que le sémillant député Aymeric Caron (LFI), un ex de chez Ruquier, avait même proposé un crédit d’impôt de 30 € par mois à tous les propriétaires de chiens et chats. Ils sont 25 millions en France ce qui représentait un bon milliard d’euros par an. Avec brigades à créer pour rendre visite aux propriétaires et s’assurer qu’ils n’essaient pas indûment de gratter 30 € par mois sur le dos de l’Etat économiquement faible. Caron avait bien sûr pris une gamelle avec sa proposition.
Cette fois, c’est lui qui veut aller à la gamelle, à Paris, en ne soutenant pas la candidate officielle LFI de son arrondissement, Danièle Obono. Il a décidé de se présenter. Ces deux là vont-ils maintenant se regarder comme chien et chat ?
Championne !
Plombé par les blocages politiques, le pays traîne le bourdon et s’inquiète pour son économie. Et pourtant, la Bourse de Paris vient de battre son record historique, portée il est vrai par des multinationales qui réalisent une grande partie de leur chiffre d’affaires à l’étranger. Mais bien mieux encore, la croissance française (+0,5%) au troisième trimestre a surpris tous les observateurs qui n’en attendaient pas autant. Et le quatrième trimestre ne s’annonce pas trop mal, non plus, selon la Banque de France. Notre pays si décrié est même devenu une locomotive de l’Europe au point que la moitié de la progression du PIB européen au troisième trimestre (+0,2%) est dû à la France. Merci qui ?
Mélenchon bloqué à 60
On pensait que les profondeurs abyssales de notre déficit allaient enfin lui faire prendre conscience de certaines réalités purement comptables. Mais il n’en démord pas : Jean-Luc Mélenchon a redit sur BFMTV que s’il était président de la République, il appliquerait la retraite à 60 ans avec 40 annuités. Ce qui confirme bien qu’il se croit encore encore à l’époque de Mitterand. Il n’a visiblement pas compris que l’espérance de vie a gagné sept ans depuis ce temps-là et que, donc, les 60 ans de Mitterrand correspondent à 67 ans aujourd’hui. A ce niveau-là, on pourrait régler tous nos problèmes actuels. Avec les 60 ans de Mélenchon, le pays coulerait en moins de deux ans.
Bourreaux de travail
Sanae Tachaichi est la première femme à occuper le poste de Premier ministre du Japon. Elle vient d’arriver avec la réputation, clairement revendiquée, d’être un bourreau de travail. Et elle est passée rapidement aux actes au point d’être maintenant unanimement critiquée pour avoir fait travailler des collaborateurs jusqu’à 3h du matin. Et on ne plaisante pas avec le sujet dans un pays où la mort par surmenage est une réalité. Chez nous aussi, on a un bourreau de travail. Au début de son mandat, Emmanuel Macron envoyait des mails à 4h du matin à des collaborateurs qui ne pouvaient plus retrouver le sommeil, trop préoccupés par l’urgence à devoir lui répondre dès le matin. Dormant peu, notre président aurait pourtant dû, le jour de certaines grandes décisions, rester sagement une heure ou deux de plus au lit. Au nom du vieil adage « la nuit porte conseil ».
Le fromage du Club Camembert
Les déficits de la Sécu sont d’origines diverses et parfois très surprenantes. Le journal « Le Monde » nous a ainsi appris l’existence, sur facebook, d’un "Club Camembert" regroupant 800 retraités américains venus se la couler douce en France, avec particularité de bénéficier de la Sécurité sociale gratuite grâce à la protection universelle maladie (Puma), alors que, chez eux, la moindre intervention médicale coûte un bras. Certains vivent même de prestations de Sécurité sociale. Par les temps qui courent, ce genre de nouvelles jette un froid. Sur intervention d’un député Horizons, l’Assemblée a adopté une proposition de loi imposant désormais une participation à ces bienheureux ressortissants américains.
Un repas riche
Lors d'enchères caritatives, un bienfaiteur a mis 27.000 euros sur la table pour un déjeuner avec François Hollande. Ca fait cher le graillou avec un type "normal" ! Et comme il n'y a qu'un rupin aux poches bien pleines pour s'offrir une telle fantaisie, on imagine que c'est l'ex-président qui va d'avoir un peu de mal à digérer ce repas, lui qui naguère avait dit haut et fort "Je n'aime pas les riches".
Sidérant
Salah Abdeslam, dernier survivant des auteurs d’attentats de 2015, est le prisonnier le plus surveillé de France. Mais sa situation est tout de même moins pénible qu’à l’époque de Jean Valjean ou Papillon. D’abord il a rencontré une femme au parloir avec laquelle il entretient visiblement des relations étroites. La preuve : elle lui a fait parvenir une clef USB contenant de la propagande islamiste. Et qu’est-ce qu’il va faire avec cette clef ? La regarder sur son ordinateur puisqu’il en a un. En l’apprenant, Gerald Darminin a lâche sur TF1 : « Je suis sidéré ». Nous aussi.
Match nul
Où en sont les relations entre les politiques et la justice ? Gerald Darmanin a marqué un point en allant rendre visite à Nicolas Sarkozy, au grand dam de magistrats qui s’en sont publiquement étonnés. Ils n’ont par tardé à réagir puisque la libération de l’ex-président est assortie d’une interdiction formelle d’avoir le moindre contact avec Darmanin. Un partout, balle au centre pénitentiaire.
C’est bien de le dire
Avec ce tournage de film de rap tournant à l’affrontement avec la police et un incendie dans un immeuble, on se disait que la musique, ces temps-ci, prenait une drôle de tournure. Surtout au moment de la commémoration de la tuerie du Bataclan. Heureusement, le pourtant très discret Jean-Jacques Goldman a adressé un message aux Français où il déclare notamment « Pas de paix sans gardien, pas de liberté sans soldat ». Ca fait du bien de l’entendre.
Bonjour docteur !
Les arrêts de travail se multiplient, les dépassements d’honoraires aussi. Ces deux questions étaient à l’ordre du jour de l’Assemblée ce week-end, le dérapages des uns et des autres posant problème à notre Sécu et au porte-monnaie des assujettis. Pour les arrêts-maladie, les députés ont décidé de limiter à un mois (le gouvernement voulait 15 jours) la première prescription et à deux mois la deuxième, avec obligation d'une prescription détaillée sur les motifs de prolongation. En revanche, le projet de surtaxer les dépassements d’honoraires médicaux (3,5 % actuellement) n’est pas passé, le RN faisant pencher la balance en faveur de la liberté de tarif. Il est vrai que de nombreux spécialistes avaient multiplié les menaces, y compris de « s‘exiler à Bruxelles », jadis paradis fiscal, aujourd’hui paradis médical. Si les multirécidivistes de l’arrêt-maladie pouvaient eux aussi s’exiler à Bruxelles, ça nous arrangerait.
Enfin une tête pensante
Qui a dit que la gauche n’a plus d’idées et qu’elle ne pense qu’au retour en arrière sur les retraites ? Nadia Vallaud-Belkacem, ex-ministre socialiste de l’Education, vient d’apporter la preuve qu’au PS, il reste encore des têtes pensantes. Dans L’Humanité, la présidente de Terre d’asile explique comment on peut faire rapidement 3,5 milliards d’économies : il suffit de régulariser les 250.000 travailleurs sans papier, de cesser de prononcer des OQTF qui s’avèrent coûteuses ou encore de diminuer le nombre de places dans les centres de rétention pour augmenter les places d'hébergement susceptibles d'accueillir plus de nouveaux arrivants "parce que, dit-elle, la France est une terre d'asile".
C’est tellement simple qu’on se demande pourquoi personne n’y avait pensé plus tôt.
Le retour de Frankenstein
On vit une époque parfois si effrayante que même Frankenstein est de retour. Ce monstre des films d’horreur, qui était constitué de bas morceaux délicatement prélevés sur plusieurs cadavres, inspire notre temps. On nous a déjà sorti le variant Frankenstein, héritier covid de plusieurs variants différents. Et puis est venu le gouvernement Frankenstein, issu de plusieurs formations politiques distinctes. Et maintenant c’est le brillant Guillermo del Toro, déjà récompensé aux Oscars, qui va sortir son film Frankenstein. Mais seulement sur Netflix. C’est horrible !
Pas du luxe
Qu’est ce qu’ils prennent sur le dos, ces temps-ci, les milliardaires français. Chez LFI ou les Verts, certains sont même prêts à sortir le carton rouge. Dehors ! Ils auraient dû aller siffler, vendredi soir, au stade Charléty où le Paris football-club accueillait le Stade rennais. D’un côté la famille Arnault, de l’autre la famille Pinault, pour la première fois face-à-face puisque le PFC vient d’accéder à l’élite. LVMH contre Kering, deux des plus grandes marques de notre industrie du luxe. Manquant singulièrement d’élégance, Pinault est allé gagner chez Arnault cette première rencontre historique. Mais avoir des milliardaires français dans le foot, ce n’est quand même pas du luxe. Et ça vaut bien PSG-OM, Nasser-al-Khelaïfi contre Franck Mc Court, Qatar contre Etats-Unis.
Ecotaxe, le retour
Ecotaxe ! Un mot qui, en Bretagne, fait hurler les bébés. Il suffit de le prononcer pour leur faire passer le hoquet. Et qui, en Alsace, va forcément provoquer quelques remous puisque la taxe va entrer en application dans cette région, en janvier 2027, sur deux autoroutes et quatre départementales des Bas et Haut-Rhin. C’est maintenant officiel. Mais là bas cette taxe se justifie. Elle vise à empêcher des milliers de camions étrangers de se déporter tous les jours vers ces routes alsaciennes pour éviter les autoroutes payantes allemandes. Un détournement de trafic qui coûte cher aux finances régionales en termes d’entretien et de réfection de ses routes départementales. La taxe est donc logique. En Bretagne, c’était juste un impôt sur le handicap reposant sur un principe simple : plus tu es excentré, plus tu payes…
Duralex : le verre plein
Quelle histoire ! Les employés de chez Duralex, organisés en Scop (société coopérative) ont lancé une levée de fonds pour redonner du tonus à leur entreprise sérieusement secouée ces dernières années. Ils espéraient 3 millions d’euros, ils en ont collecté 20 en cinq jours !« Hallucinant », a commenté un dirigeant de l’usine. C’est la preuve du profond attachement des Français pour leurs entreprises et plus encore pour les marques de leur enfance. Mais cet afflux témoigne aussi que les Français ont beaucoup épargné ces derniers temps et même trop au regard de la faiblesse de otre consommation. Ils sont prêts à investir dans l’économie française pour peu qu’on leur propose des projets et qu’on arrête un peu de parler des retraites, encore les retraites, toujours les retraites...
Mille milliards de sabords !
Elon Musk est content. Il a eu une augmentation de salaire qu'on qualifiera de conséquente puisque les actionnaires de Tesla lui ont accordé la somme stratosphérique de 1000 milliards de dollars sur cinq ans. En euros, ça fait à peu près le quart de la dette abyssale de la France. Bernard Arnaud peut aller se rhabiller chez Shein.
Maintenant qu'il s'est rabiboché avec Trump, Musk va pouvoir aller fêter ça avec lui du côté de Mar-al-Lago. Et s'il cherche un petit cadeau à offrir au président pour se concilier à nouveau ses bonnes grâces, on se permet de lui faire une petite suggestion : Trump rêve de faire ses parcours de golf dans une voiturette en or massif.
Trump joue comme un pied
A propos de Trump, une revue américaine s'est amusé à compter, à partir de son agenda officiel, le nombre de jours passés par lui sur les terrains de golf. Sur les 289 premiers jours de sa présidence, il en a consacré 64 aux greens, soit près de un sur quatre. Champion ! Une passion si dévorante qu'il a même la réputation de tricher ouvertement, ce qui n'est pas très étonnant, le connaissant. Sa spécialité, c'est le petit coup de pied dans la balle pour la positionner plus favorablement et il déploie un tel talent pour ce geste que, depuis longtemps déjà, il a été surnommé Pelé. Toutefois, si on prend en compte les bouleversement de sa géopolitique personnelle en Amérique du Sud, si on considère son aversion pour le président brésilien Lula et, au contraire, sa débordante sympathie pour le tronçonneur Mileï, le président argentin, il conviendrait aujourd'hui d'abandonner le surnom Pelé pour l'appeler plutôt Maradona.
C’est Starkozy !
Radios et télés le répètent en boucle : Nicolas Sarkozy croule sous les lettres et les colis dans sa cellule de la Santé. En d'autres temps, on appelait celà un courrier de ministre mais vu son ex-fonction suprême, ce serait indélicat de le ramener au rang ministériel. Donc, c'est un courrier de président. Ou de star. A ce rythme-là, sa cellule ne peut tout contenir car outre les courriers par brouettes entières, il recoit, dit-on, des livres, des bibles, des boites de chocolat, des gâteaux et même des mandats pour aller cantiner. Autrement dit, pour s'acheter des aliments ou des accessoires dans la prison. Il peut déposer sa commande et la cantine de la Santé la lui livrera. Mais attention ! Si c'est un livreur de Uber Eats qui vient taper à la porte, méfiance. C'est probablement une embrouille.
La générosité sur les rails
« Je ne suis pas sûr que notre pays ait les moyens de poursuivre cette politique de générosité maximale ». Jean-Pierre Farandou, le nouveau ministre du Travail et des Solidarités, a posé une bonne question, lundi, sur France Inter. La « générosité » pose effectivement de plus en plus question au regard de nos ressources. Mais est-il le mieux placé pour s’exprimer ainsi ? N’est-ce pas lui, alors qu’il était à la tête de la SNCF, qui a signé, à l’insu du gouvernement, un accord avec les cheminots qui les fait pratiquement échapper aux effets de la réforme des retraites de 2023 ? N’a-t-il pas ainsi fait acte d’une générosité très déplacée dans un pays qui n’en a plus les moyens ?
Slumdog maire
34 ans, socialiste, musulman, né en Ouganda dans une famille indienne ! Il coche toutes les cases, Zohran Mamdani, pour faire dégoupiller Donald Trump. Et c’est vrai qu’il y a de quoi tomber sur le derrère en voyant Big Apple (la grosse pomme), ce New-York-New-York, temple mondial du capitalisme, ville de tous les plaisirs et de tous les excès, se donner pour maire un jeune trentenaire au profil aussi singulier. Et métrople très résiliente quand on se souvient de septembre 2001. On se croirait dans une super-production hollywoodienne, à la sauce indienne Bollywood, sorte de « Slumdog millionnaire » où un jeune indien sorti d’un bidonville de Bombay se retrouve en finale du jeu Qui veut gagner des millions ? Renversant ! Dans cette Amérique qui nous sidère jour après jour, voilà un duel à distance qui ne va pas manquer de sel pour nous changer des piteuses empoignades de notre Assemblée. Avec Donald contre Zohran, c’est carrément le combat du siècle !
L’improductif qui rapporte
Les fisc français est réputé être l’un des plus innovants au monde. C’est en France qu’a été inventée la TVA, aujourd’hui adoptée par 160 pays qui disent merci au génie français ! Les députés, eux aussi, semblent être tentés par l’innovation fiscale comme on l’a vu avec la taxe Zucman sur le patrimoine professionnel. Pas vraiment un succès. Alors ils ont cherché et s’orientent vers un impôt sur les « biens improductifs » qui aurait une assiette fiscale bien plus large que l’actuel impôt sur la fortune immobilière. Avec cette nouvelle imposition, seraient concernés l’immobilier, bien sûr, mais aussi les objets précieux, les œuvres d’art, les avions et voitures, les liquidités, les assurances vie, les cryptomonnaies, les placements financiers non investis dans les entreprises… On souhaite bien du plaisir au fisc pour calculer et contrôler la valeur de ces patrimoines improductifs. On ne sait pas ce va donner cette béchamel fiscale mais, à priori, c’est tout de même moins stupide que d’être les seuls à adopter un împôt sur l’outil de travail.
Avion contre bateau
L’Assemblée, la censure, le 49.3, les impôts, les milliardaires, les amendements… On ne s’en sort pas et c’est lassant à la longue. Heureusement, l'actualité nous a offert un singulier fait divers qui passionne les lecteurs, les marins, les aviateurs et les journalistes, du Télégramme à Voiles et voiliers. C’est l’histoire de ce bateau de la Transat Café l’Or dont l’équipage belge affirme avoir été victime d’un avion passé trop près, au point de coucher le bateau et de faire passer son spi sous la coque. L’avion en question se révélant être un Falcon de la Marine nationale, les autorités militaires démentent en disant que le bateau est parti tout seul au loft, emporté par son spi, la polémique enfle sur les réseaux, les commentaires se déchainent, les spécialistes s’interrogent, se penchent sur l’effet de souffle, une majorité affirme que ce n’est pas possible mais l’équipage belge persiste et signe… Bref, on se croirait à l’Assemblée !
Mélenchon bon client
Quand les différences se font à l’épaisseur du trait, on peut faire dire ce que l’on veut à un sondage. Exemple avec celui de dimanche pour BFM et La Tribune sur les éventuels candidats à la présidentielle, testés selon cinq hypothèses différentes, en fonction de la présence ou non des uns et des autres. Il a fait du bruit car il révèle un énorme fossé entre le RN (jusqu’à 37,5 % selon une hypothèse) et le second, Edouard Philippe, de 15 % à 19,5 %, selon les hypothèses.
Jean-Luc Mélenchon et Raphaël Glucksmann sont traités simultanément dans trois hypothèses. Dans la première, avec Bardella, Mélenchon bat Glucksmann (12,5 % contre 11%). Dans la seconde, avec Marine Le Pen, c’est Glucksmann qui est devant (12 % contre 11,5%). Et dans une troisième, ils sont à égalité 13-13. Et pourtant, sur Bfmtv comme dans toute la presse, seule la première hypothèse a été retenue. Celle où Mélenchon est devant. C’est dire si c’est un bon client pour les médias. Il fait vendre. Ce qui n’est plus le cas de Hollande. Testé lui aussi, celui qu’on présentait récemment comme un recours éventuel, arrive péniblement à 6,5 %.
Viré !
Au sommet de l’État, ça ne va pas fort chez nous. Mais outre-Manche, chez les Windsor anglais, c’est aussi un royal bazar. Déjà, il y avait eu Harry et son fichu caractère. Forcément. Sa lointaine aïeule, Louise de Kéroual, était Brestoise. Ça laisse des traces dans les gènes. Envoyée par Louis XIV en Angleterre, elle s’était retrouvée sur le matelas multisires de Charles II (le numéro avant Charles III) et avait donné naissance au duc de Richmond, reconnu par le roi, premier d’une lignée où figurent Lady Di et ce garnement de Harry. Et voilà maintenant Andrew, le frère du roi, qui traîne derrière lui une série de casseroles digne des cuisines de Buckingham. Un sacré numéro, le Andrew. Au point que Charles III en a eu ras la couronne du frangin, lui a retiré ses titres et vient de le virer de son luxueux manoir de Royal Lodge où il vivait au frais de la monarchie dans un ensemble de trente pièces.
Chez nous c’est pareil. On met des gens dans un palais qui tire son nom de la famille Gouyon-Matignon qui possédait jadis le château de Fort-La Latte dans les Côtes-d’Armor. C’est bien sûr l'hôtel Matignon. Là, ils vivent dans un ensemble de trente pièces aux frais de la République. Et un jour on les vire. Chez les Anglais c’est une fois par siècle. Chez nous, c’est tous les trois mois.
Leclerc : La France « en a sous le pied ».
En voilà un, au moins, qui tient des propos optimistes. Sur Bfmtv, Michel-Edouard Leclerc, président du comité des centres Leclerc, a dressé un tableau de la France plutôt positif. Certes, le patron breton regrette que l'on ne parle pas assez des salaires qui ont tendance à stagner mais il juge que, globalement, le tissu économique est résilient, la consommation des ménages a tendance à repartir (+0,3% le mois dernier), que le taux d'épargne dans le pays n'a jamais été aussi élevé (donc beaucoup d'argent en réserve) et que les industriels et les distributeurs "en ont sous le pied". Bref qu'il est necessaire de tenir aux Français un autre discours que celui du déclin. Mais une question se pose : les distributeurs en ont-ils trop sous le pied ? C'est ce que veut savoir une commission d'enquête du Sénat qui, en décembre probablement, lancera une série d'entretiens avec les professionnels du secteur. Objectif : enquêter sur le taux de marge des distributeurs. Sujet hyper sensible...
Motodidacte contre Acquitator
Il y a encore des hommes. Des vrais. Prêts à s’envoyer des bourre-pifs comme dans les Tontons flingueurs. La preuve avec cette prise de bec entre hommes politiques qui fait des gorges chaudes dans le milieu. Elle se déroule non point à l’Assemblée ou à la sortie d’un ministère mais dans un restaurant de Nice ou Motodidacte et Acquitator ont failli en venir aux mains. Motodidacte c’est le maire de Nice, Christian Estrosi, ex-champion de moto reconverti dans la politique. Et Acquittator, c’est bien sût Eric Dupont-Moretti, ainsi surnommé pour ses talents d’avocat pénaliste, au palmarès flatteur devant les cours d’assises. En ces temps où tant d’embrouilles ont pour théâtre les réseaux sociaux ou les invectives à distance à l’Assemblée, ça rassure de savoir qu’il y a encore des hommes prêts à nous la faire à l’ancienne. A la Ventura. Mais hélas, comme souvent en politique, les promesses n’ont pas été tenues. Motodidacte et Acquitator ne se sont pas retrouvés sur le trottoir.
Les touristes ou les entreprises ?
Qui va payer pour financer les investissements dans les transports régionaux en Bretagne ? Dans un premier temps, Loïg Chesnais-Girard, le président du conseil régional, avait décidé une nouvelle taxe sur les entreprises, susceptible de rapporter 40 M€ annuels et baptisé "versement mobilité régional". Mais les chefs d'entreprise sont très chatouilleux en ce moment, fatigués que tout le monde veuille leur mettre sur le dos des taxes nouvelles. Et ils n'ont pas manqué de le dire haut et fort à l'adresse de Chesnais-Girard. Du coup, LCG se tourne vers une autre solution : augmenter la taxe de séjour, donc faire payer les transports par les touristes, comme en a décidé l'an dernier le conseil d'Ile-de-France. Cette fois, ce sont les hôteliers qui râlent contre cette taxe qui pourrait coûter 2 euros par nuit dans un hôtel moyen et faire encore baisser leur clientèle. Dilemne ! Il y a peut-être une troisième solution qui pourrait mettre tout le monde d'accord : installer des péages à l'entrée de la Bretagne...
Bonne surprise
Dans une atmosphère plombée par les blocages parlementaires et les surenchères fiscales, voilà qu’une très bonne surprise est annoncée par l’Insee, ce jeudi matin : la croissance économique de la France a atteint 0,5 % au troisième trimestre, presque le double de ce que l’institut de la statistique avait prévu. Après 0,1 % au premier trimestre et 0,3 % au second, la croissance du pays connaît donc un coup d’accélérateur particulièrement bienvenu pour nos finances malmenées. Ce sont de très bons chiffres en exportations aéronautiques qui expliquent, en partie, cette surperformance. Le gouvernement avait prévu 0,7 % de croissance pour l’année, l’acquit est donc déjà de 0,8 % sur les trois premiers trimestres. Et contrairement au discours décliniste ambiant, ces chiffres confirment que la France a actuellement l’un des meilleurs taux de croissance des grands pays européens.
Vachement plus clair
Ah cette taxe Zucman ! On en parle presqu’autant que de la retraite. Mais comme tout le monde ne comprend pas très bien ce qu’elle recouvre entre impôts sur le patrimoine personnel et sur le patrimoine professionnel, Sébastien Lecornu, notre Premier ministre, a trouvé une image champêtre : « C’est comme l’histoire de la vache et du lait. On peut partager le lait tant qu’on veut mais il ne faut pas toucher à la vache ». Là c’est vachement plus clair. Et d’autant plus compréhensible par tous que De Gaulle disait que les Français sont des veaux.
Retour de bâton
Dix prévenus, aux profils très divers, ont été appelés à la barre du tribunal correctionnel de Paris, pour cyberharcèlement à l'encontre de Brigitte Macron, après avoir relayé et amplifié des infox accusant l’épouse du président d’être transgenre, voire même pédophile. Parmi les accusés, la plus provocatrice devant les caméras et les juges a été sans conteste la Bretonne Delphine J, connue sous le pseudonyme Amandine Roy, se prétendant « médium ». Mais on se demande si elle a vraiment des dons de voyance car elle ne semble pas vraiment deviner à quoi elle s’expose en se comportant de la sorte. Les réseaux sociaux adorent les têtes qui dépassent. Et, à son tour, elle va vite savoir ce que c’est que le cyberharcèlement.
Jusqu’où va le droit de visite…
Tous les parlementaires ont un droit de visite dans les prisons. S’appuyant sur ce principe, deux des parlementaires LFI les plus radicaux, Ugo Bernacilis et Danièle Obono, ont exigé de l’administration de pouvoir visiter le quartier d’isolement de la prison de la Santé et de s’entretenir personnellement avec Nicolas Sarkozy « accompagnés de trois journalistes », selon une information du JDD. L’administration leur a répondu que le droit de visite « vise à contrôler le fonctionnement global d’un établissement pénitentiaire et ne peut être utilisé pour s’entretenir de manière spécifique avec un détenu ». Les deux députés ont saisi le tribunal administratif pour entrave à ce droit parlementaire.
Au point où on en est, les juges vont-ils aussi obliger des gardiens à ouvrir la porte de la cellule de l’ex-président à deux parlementaires et trois journalistes ?
Primaire à Brest : Cuillandre-Montanari
François Cuillandre, maire PS de Brest, sera bien candidat à un cinquième mandat. A 70 ans, il est prêt à repartir pour un tour et son activité, ces derniers mois, ne laissait pas de doute sur ses intentions. Il n’avait pas le rythme d’un élu en fin de parcours. Mais il devra passer par une primaire pour décrocher la candidature officielle et la surprise est venue de la désignation de son adversaire. Tout laissait croire que le challenger serait Yohann Nédélec, son adjoint et vice-président de la Métropole. Le PS, lui-même, avait testé les deux candidats dans un sondage. Mais l’adjoint à finalement renoncé, peut-être à la lumière d’une autre enquête d’opinion jugeant assez favorablement le bilan du maire sortant. C’est finalement Isabelle Montanari, 46 ans, ergothérapeuthe de profession, qui sera face au maire lors de cette primaire. Elle fut conseillère municipale de 2014 à 2020, sur la liste Cuillandre. Le vainqueur aura pour principal opposant Stéphane Roudaut, investi par la droite, dont le programme propose la création d’une police municipale, solution que Cuillandre à toujours écartée en arguant que la sécurité, c’est l’État qui doit l’exercer. Ce sera probablement le thème le plus porteurde la campagne.
Impérial !
Ex-député du Finistère, Richard Ferrant trace un itinéraire politique peu commun. Dans le sillage de Emmanuel Macron, dont il fut le premier soutien, il a été successivement ministre, puis président de l’Assemblée nationale et maintenant président du Conseil constitutionnel, instance très sollicitée par les temps qui courent. Ce conseil siège dans des lieux classés, rue de Montpensier à Paris, et l’un des murs s’orne d’un impérial « N » faisant penser à qui on sait. Ce fut bien un Napoléon (Napoléon-Jérome Bonaparte) mais il s’agit d’un cousin de Napoléon III, donc deux générations après celle du vainqueur d’Austerlitz. Pour actualiser le lieu, Richard Ferrant a bien songé à remplacer le N par RF (République française) comme il est de coutume. Mais avec son patronyme, il craint que ces initiales ne donnent lieu à de regrettables interprétations.
Visitez Louvres
Le casse du Louvre nous a déjà gratifiés d’un enchaînement de circonstances très exceptionnelles. Mais les détails, eux aussi, sortent du lot quand on apprend que le monte-charges que les cambrioleurs ont utilisé a été volé quelques jours plus tôt à Louvres, dans le Val-d’Oise.
Les grands faits divers générant souvent un attrait touristique, il ne manque plus au maire, Eddy Thaurau, qu’à tirer sur la ficelle pour exploiter le filon. Les touristes viendront voir et photographier l’endroit où le monte-charges a été volé, ils se prendront en photo devant le panneau d’entrée de la ville pour montrer à tous leurs potes des réseaux qu’ils ont fait une visite à Louvres et bien sûr, la patronne du bistrot de la place centrale sera vite surnommée La Joconde.
L’économie bretonne résiste bien
Dans un contexte général plombé par la crise politique et les incertitudes financières et fiscales, l’économie bretonne continue à bien résister. Un nouvel indicateur vient d’en apporter la confirmation, celui des défaillances d'entreprises au troisième trimestre. Au plan national, le panorama est très inquiétant puisqu’il faut remonter à 2009 pour trouver des chiffres aussi alarmants. 14.300 défaillances ont été enregistrées en France avec des hausses quasi-générales sur tout le territoire national. Cette tendance lourde, touchant pour trois quarts des micro-entreprises, peut trouver une partie de son explication dans les échéances de prêts garantis par l’État, liés au covid. Dans l’impossibilité (ou le refus) de les rembourser, certains ont fait le choix de la clef sous la porte. Mais la Bretagne est totalement à contre-courant puisque les défaillances sont au contraire en diminution de 9,4 % par rapport au même trimestre de 2024. Ce bon résultat s’inscrit après d’autres indicateurs bien orientés, comme l’optimisme manifesté par les patrons bretons, cet été, lors des Rencontres de l’entreprise à Saint-Malo. 80 % d’entre eux jugeaient bonne la situation de leur entreprise contre moins de la moitié en global national. Dans la foulée, était venue une autre bonne nouvelle, celle de la hausse de 0,4 % de l’emploi salarié en Bretagne contre +0,2 % au plan national.
Mais que fait Donald Trump ?
Le très médiatique professeur Raoult, ex-patron du CHU de Marseille, vient d’être condamné par la justice à deux ans d’interdiction d’exercer la médecine, sur demande de l’Ordre national des médecins. Il était poursuivi pour avoir, entre autres, fait la promotion de l’hydroxychloroquine pendant la crise covid alors qu’aucune étude sérieuse n’avait été réalisée sur ce produit. Mais il avait si bien médiatisé son action que même Donald Trump l’avait cité comme potentiel sauveur de l’humanité. Cette fois, le président américain n’a rien dit. Mais dès qu’il en aura fini avec Gaza, la Russie et quelques autres conflits actuels, il ne manquera pas de venir à nouveau apporter son soutien au médecin marseillais sur lequel cette décision judiciaire d’interdiction d’exercer n’a aucune prise. Il est en retraite.
Comme pour l’escargot de Quimper
Coup de froid sur le foot brestois : le tribunal administratif de Rennes vient de donner raison à des opposants à la contruction du futur stade, à Guipavas. Les juges ont considéré que le préfet n’aurait pas dû accorder « une dérogation à l’interdiction de porter atteinte à certaines espèces animales ». Autrement dit que la biodiversité de ce secteur aurait dû être mieux prise en compte dans le projet global. Il y a quelques années, le Stade Brestois avait également eu des problèmes du même ordre pour l’aménagement d’un terrain, à cause du fameux escargot de Quimper. Les juges de Rennes, les escargots de Quimper… Ca sent le coup fourré, non?
Pris la main dans le bac !
Huit mois de prison ferme pour l’un, huit avec sursis pour l’autre. Deux ex-lycéens de Bréquigny à Rennes se sont fait sérieusement taper sur les doigts par la justice pour avoir obtenu leur bac en piratant le système informatique de leur lycée. Ils augmentaient leurs notes de contrôle continu mais modifiaient aussi les commentaires de leurs profs. Tout a une fin. Ces deux jeunes semblent toutefois avoir des dispositions pour aller aller rejoindre les unités de cyberdéfense française, dont la Bretagne est devenue le fer de lance, pour lutter contre toutes les formes d’intrusions informatiques. Sinon ils peuvent monter dans la capitale. Va y avoir du boulot pour renforcer tous les systèmes de protection électroniques de nos musées et leurs abords.
En grandes pompes
La Marseillaise, les applaudissements, les nuées de photographes, les alignements de caméras, le convoi traversant Paris, les motos devant et derrière, les saluts amicaux vitres baissées… Pas de doute, avec Sarkozy partant pour la Santé, on se serait cru un jour d’élection présidentielle tant le rituel semblait avoir des airs de déjà vu pour un événement pourtant unique dans l’Histoire contemporaine. Et si, en plus, on avait eu les commentaires de Stéphane Bern, c’était carrément le couronnement de Charles III !
Discrets les Bretons
Si de nombreux soutiens envers Nicolas Sarkozy se sont manifestés dans la capitale, ils ont été plutôt discrets mardi en Bretagne. Il faut dire qu’entre l’ex-président et les Bretons, les embrouilles furent multiples, à coups de petites phrases sur les quais du Guilvinec (« Descends, si t’es un homme ») et au Salon de l’agriculture (« Casse-toi pov’con ») ou encore au Stade de France où il avait décidé de boycotter la finale de la Coupe de France Rennes-Guingamp, après ses démélés avec les Bretons, puis de faire marche arrière sous la pression médiatique. Pas mieux avec les élus de son propre camp et notamment François Goulard, ex-ministre de Chirac et président du conseil départemental du Morbihan. Leur inimitié était de notoriété publique et il ne faut pas s’étonner si dans les deux gouvernements Fillon, sous la présidence Sarkozy, on ne vit pas l’ombre d’un élu breton. Et donc, pas beaucoup de larmes, mardi, pour noyer le chagrin de la Bretagne cabocharde.
Quelle chance !
Combien de temps Nicolas Sarkozy va-t-il rester à la prison de la Santé ? Un mois maximum, avancent les pronostiqueurs. C’est court mais suffisant pour connaître, de l’intérieur, l’univers carcéral avec ses contraintes, ses obligations, sa rigueur et peut-être même ses humiliations. Entré avec Le comte de Monte-Cristo dans sa valise, l’ex-président a déjà promis d’écrire un livre et de raconter son incarcération imposée par des magistrats qui ne l’ont pas ménagé. Un mois pour écrire un bouquin qui aura sûrement un tirage de prix Goncourt : on connaît des écrivains et des journalistes qui voudraient bien être à sa place !
Ministre stylée
Les Bretons n’étaient pas très représentés dans les éphémères gouvernements Attal, Barnier et Bayrou. Changement avec Sébastien Lecornu puisque trois bretonnes figurent dans l’équipe gouvernementale. Les deux Morbihannaises Marie-Pierre Védrenne, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur et Anne Le Hénanff, ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, sont peu connues du grand public. La troisième, Françoise Gatel, ex-maire de Châteaugiron (35), est plus identifiable car elle était déjà ministre et que son style et sa garde-robe la font sortir du lot. Avec sa coupe à la brosse façon Desireless chantant « Voyage, voyage » et ses tenues parfois bariolées, panachage de Gauguin et de Picasso, elle ferait passer Roselyne Bachelot pour une dame patronnesse. Dotée de surcroît d’un tempérament enjoué, à l’image de ses tenues, elle donnait une image très colorée de la Ruralité dont elle était la ministre déléguée. Mais il faudra peut-être opter maintenant pour des vêtements un peu plus sobres puisqu’elle a été promue ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation. Et en Bretagne, on ne plaisante pas avec la décentralisation !
Digne d’un étrangleur byzantin
« Je censure tout maintenant. La plaisanterie a assez duré ! ». Marine Le Pen a lancé cette déclaration
sonore devant des journalistes, micros tendus, mais aucun n’a pensé à lui dire que c’est ce qu’elle fait déjà
depuis presqu’un an, contribuant ainsi elle-même au cirque ambiant. Elle a tout censuré, jusqu’à présent.
Tout. Et même avec un luxe de raffinement en ce qui concerne Michel Barnier. C’est pratiquement elle
qui l’a choisi après un discret appel du pied de l’Elysée. Elle l’a mis en confiance, puis elle a commencé à
le tourmenter, à exiger, à surenchérir de jour en jour, à lui tordre le bras, lui mettre la tête sous l’eau puis
à appuyer bien fort dessus. Digne d’un étrangleur byzantin. On ne se méfie jamais assez des femmes !
Le goudron et les plumes
Commentaire péremptoire de l'Américain Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie : " Le rejet de la taxe Zucman est une preuve du pouvoir de l'oligarchie " (Libération). Ils sont marrants, tous ces économistes, français comme étrangers, qui veulent que la France soit le seul pays au monde à imposer cette taxe touchant aussi durement l'outil de production. Stiglitz devrait plutôt aller en toucher deux mots à son président Trump, dans le bureau ovale. Il en ressortirait avec le goudron et les plumes. C'est comme tous ces économistes qui, naguère, incitaient la France à lancer les 35 heures pour montrer l'exemple au monde entier. Pas un seul pays n'a embrayé. Ce fut même le début de notre plongeon économique alors que l'Allemagne de Schröder, homme malade de l'Europe à l'époque, faisait exactement l'inverse. En serrant les vis.
Service commandé ?
Avec cet épisode politique extravagant qui nous met la tête à l’envers, les déclarations fusent dans tous les sens. La plus percutante, celle de l’ex-Premier Ministre, Elisabeth Borne, membre du bloc central, qui a cru bon de proposer de remettre sur la table la réforme des retraites, en provoquant des haut-le-coeur dans tout son camp ! Que cette proposition émane de syndicats ou d’élus de gauche, rien à dire. Mais qu’elle émane de celle qui a porté le projet à bout de bras, qui en a pris plein la figure pendant des mois, à coups d’insultes et d’attaques misogynes, et qui a fini essorée après le 49,3, franchement, ça interpelle. Question : était-elle en service commandé quand elle a fait cette renversante proposition ?
Un gouvernement Frankenstein
Le nouveau variant du covid cavale rapidement. La progression est assez spectaculaire sur les dernières semaines, même s’il ne semble pas plus dangereux que la moyenne. Il a été baptisé Frankenstein car composé de variants de souches différentes, comme le monstre des films d’horreur était l’addition de bas morceaux d’origines très diverses.
Alors que notre vie politique commence justement à ressembler à un film d’horreur, Sébastien Lecornu ( Lucifer est aussi parfois appelé le cornu !) a essayé, lui aussi, de constituer un gouvernement Frankenstein, issu de souches différentes composant un variant plus résistant que les autres. Manque de bol, il n’a pas réussi à sortir tout cela de la seringue pour la plus grande joie de deux concurrents : le variant Dracula, groupe de suceurs de sang insoumis mené par le redoutable Létacémoi mais aussi le variant Nosfératu, du nom de son créateur, Jean-Marie Le Pen, qui a le pouvoir de bloquer tout le métabolisme politique. Enfin bon, pas non plus de quoi s’effrayer pour autant : avec ce qu’on a vécu ces derniers mois, on est vaccinés !
Au trou !
Nos prisons sont déjà bien surpeuplées et ça ne va pas s’arranger. Les magistrats ont jugé bon d’envoyer sous les barreaux un ex-président de la République, ce qui a fait automatiquement grimper le niveau des personnalités classables dans la catégorie taularde. Le périmètre s’est également élargi depuis que Mélenchon a lancé d’une voix martiale qu’il veut mettre en prison les préfets. La principale association française des préfets lui a répondu du tac au tac « Nous vous y mettrons avant que vous ne nous y mettiez » . Gardien de prison : un métier d’avenir !
Et on attaque aussi ?
La Bretagne est aujourd’hui la place forte de la cyberdéfense en France. Elle concentre autour de Rennes quelques-uns des principaux bastions français assurant la protection du pays contre toutes les intrusions ou agressions par des moyens informatiques. Cette spécialité doit beaucoup à Jean-Yves Le Drian, ex-ministre et président du conseil régional, qui avait fortement poussé à son développement et avait, un jour, souligné que ces systèmes ne servent pas seulement à se défendre. Autrement dit, on peut aussi s’en servir pour répondre. Mais secret-défense. Pas un mot. On aimerait pourtant bien savoir si les répliques destinées aux Russes sont à la hauteur de toutes les petites misères qu'ils nous font chaque jour.
Poulpe chinois
Pas content, Jean-Guy Le Floch. Le patron d’Armor-Lux a décidé de retirer tous ses produits du groupe BHV après l’annonce du partenariat de cette enseigne avec le chinois Shein qui ravage toute l’industrie textile avec ses vêtements à prix dérisoire et méthodes de production très contestables. D’autres groupes français ont eux aussi annoncé leur retrait. « Une invasion comme les poulpes sur nos côtes », dit le patron breton. Il a raison. Et dans peu de temps ce seront carrément les dents de la mer !
Garder du cash
Avec les cartes de crédit et les smartphones, les espèces se font de plus en plus rares. Mais il ne faut pas se départir de toute sa monnaie. C’est du moins le conseil donné par la Commission européenne qui recommande de garder du liquide chez soi pour les coups durs. Ce sont des épisodes récents comme la crise grecque, la pandémie de covid, l’attaque de l’Ukraine et la panne géante d’électricité en Espagne qui ont incité la Commission européenne à faire cette recommandation. Et combien faut-il conserver, selon la commission : entre 70 et 100 euros. Et en cas de guerre mondiale, on peut aller jusqu’à 150 euros ?
Oh Guémené !
Mais que se passe-t-il a Guémené-sur-Scorff, commune du centre-Bretagne qui fut jadis une place forte des ducs de Rohan ? Elle a été placée cet été sous tutelle de la préfecture tant la situation financière est catastrophique et même proche de la banqueroute. Du coup, voilà que la presse nationale (Les Echos, Le Parisien…) est venue aux nouvelles pour savoir comment une commune rurale peut se trouver dans une telle situation. Et comme disait Chirac, les emmerdes volent toujours en escadrille (et non en espadrille, comme dit une version erronée). Car voilà-t-il pas qu’au surplus, et sans qu’il y ait de lien direct, Guémené a perdu son label de Petite cité de caractère. Quand ça ne veut pas, ca ne veut pas. Du coup, bien des questions se posent. Nous, on a une réponse qui vaut ce qu’elle vaut : voilà ce que c’est de faire l’andouille !
La Sécu ça conserve
Nous fêtons cette année les 80 ans de la Sécu. Sans trop de flonflons car une fois encore, les comptes sont déficitaires et contribuent à aggraver la dette du pays. Nous devons tous impérativement faire un effort et limiter notre consommation médicale qui propulse les Français parmi les mieux soignés de la planète. Mais au moins, il y a des résultats quand on compare avec la situation de pays bénéficiant pourtant d’un meilleur niveau de vie que nous, en premier lieu les Etats-Unis. Là bas, les dépenses de santé coûtent horriblement cher et sont souvent inabordables, ce qui se traduit dans l’espérance de vie, en baisse sensible depuis le covid dans ce pays. Ainsi en France l’espérance de vie (année 2023) est de 84,5 ans pour les femmes et 79,4 pour les hommes mais elle n’est que 79,1 ans pour les femmes et 74,2 pour les hommes au pays de Trump. Et l’obésité galopante n’est pas la seule cause.
Trop de papier
Les élections municipales auront lieu les 15 et 22 mars. Elles sont pour l’instant occultées par la crise politique et elles pourraient même en être affectées. Car en cas de dissolution prochaine, il faudrait organiser une élection législative, ce qui nécessite une très lourde logistique électorale, très consommatrice de papier. Les municipales, c’est pire encore avec toutes les professions de foi. Difficile donc d’organiser deux scrutins aussi lourds dans un laps de temps aussi court. Ce qui pourrait renvoyer les municipales en juin et nous donner un retour aux urnes pour bien entamer l’été 2025, comme nous avions bien débuté l’été 2024 avec la dissolution.
Oh my dear !
Une femme à la tête de l’église anglicane ! Nos voisins anglais, pour la première fois dans l’histoire, ont décidé de ne pas retenir un homme à la tête de leur institution mais de sauter carrément le pas en confiant les clefs à Sarah Mullaly. Une ex-infirmière, mère de deux enfants qui était jusqu’ici évêque de Londres avant de devenir, le 3 octobre, archevêque de Canterbury. Ce qui fait d’elle la cheffe de toute l’église anglicane dans le monde. Dommage qu’on n’ait pas la même promotion féminine chez nous car on avait une candidate tout désignée : Ségolène Royal. Elle qui a été candidate à tout aurait sans aucun guigné cette place pour montrer la voie aux fidèles et ramener au bercail les brebis égarées.
A la tienne
A la journée des Sciences à Rennes, Erwan Le Merrer, un ingénieur breton, a présenté une invention à laquelle on n’aurait vraiment pas pensé. C’est un distributeur de boissons dopé à l’intelligence artificielle, baptisé Erx. On peut discuter avec lui, échanger sur tout ou rien et à la fin, il vous sert la boisson la plus adaptée à votre personnalité. On imagine le progrès considérable que cela représente pour ceux qui hésitent pendant une plombe quand on leur demande ce qu’ils veulent boire. On a hâte maintenant de voir Erx en situation réelle, à une soirée des Vieilles Charrues. S’il nous sort du coca ou de l’orangina, c’est que l’intelligence artificielle est beaucoup moins avancée qu’on ne le croit. Ou qu’elle est plus facile à tromper qu’on ne le pense.
Champions !
Un Finistérien vient de remporter le titre de champion d’Europe de la coupe mulet, ce style très particulier qui vous met la chevelure en version crinière plongeant dans le dos. Léo Provost, 23 ans, a récemment décroché le pompon à Chéniers dans la Creuse, devant un impressionnant troupeau de concurrents venus de plusieurs pays. Il faut croire que les Finistériens ont quelques dispositions pour ce style car en 2019, c’est le Quimpérois Gauthier Istin qui avait lui aussi décroché ce titre libertaire puisque cette coupe là est synonyme de liberté de faire ce que l’on veut, en se foutant pas mal du regard oblique des passants honnêtes. D’ailleurs, le style mulet revient à la mode outre-Atlantique, du moins chez certains chanteurs, ce qui signifie que cela ne devrait pas tarder chez nous. Une fois encore, c’est bien la preuve que le Finistère est vraiment à la pointe !
La Bretagne fait mieux
L’emploi salarié en Bretagne a bondi de +0,4 % au deuxième trimestre, surpassant le niveau national (+0,2%). Cette bonne performance vient confirmer la tendance observée aux récentes assises de entreprises bretonnes à Saint-Malo où les patrons bretons dégageaient un certaine optimisme contrastant avec l’atmosphère pesante au plan national. Parmi les quatre départements bretons, c’est le Finistère qui se distingue particulièrement avec la création de plus de 2.000 emplois d’un trimestre à l’autre, aux deux tiers dans le secteur privé.
Joli coup de Mistral
Les vents sont porteurs pour Mistral, l’entreprise française d’intelligence artificielle. Elle vient de lever 1,7 milliard de fonds pour son développement, somme faramineuse qui confirme sa place de première entreprise européenne pour l’IA. Il ne reste plus qu’à faire gober, par ses ordinateurs, la singulière et déroutante situation politique française pour que Mistral nous trouve un futur Premier ministre. Et si elle nous en sort un avec la coupe mulet, c’est qu’il y a une erreur quelque part.
C’est ouvert !
Jadis, les succursales de la Banque de France étaient plus hermétiquement fermées que la datcha de Poutine. Mais les choses changent. A Brest, l’agence de la Banque de France organise des journées portes ouvertes. A croire qu’il n’y a plus rien à voler. C’est dire si le pays est dans la dèche.
En toute franchise
Le journaliste Ariel Wizman va revenir à la radio. Il avait disparu des ondes depuis 2020 et il revient, le cul cousu d’or, comme le Tonton Cristobal de Pierre Perret. La raison ? Avec deux amis, il a investi cette année-là dans la marque alimentaire chinoise Miniso. Succès fulgurant avec une cinquantaine de boutiques ouvertes en France, en cinq ans. Il vient de revendre cette franchise à la maison mère et reconnaît, avec franchise là aussi, qu’il a de quoi vivre jusqu’à la fin de ses jours. On passe le message aux étudiants en école de journalisme.