Une Gauloise sans filtre pour Astérix chez les Hysterix
Avec » Astérix en Lusitanie « , les deux Gaulois poursuivent gaillardement leurs aventures sur le Vieux Continent. Spectaculaire succès. Mais pour le prochain épisode, sera-t-il nécessaire d’aller plus loin encore, vers des civilisations plus ou moins barbares, alors que notre Lutèce à nous est devenue le théâtre d’aventures extravagantes et d’un spectacle exotique qui mériterait d’entrer dans la série sous le titre « Astérix chez les Hystérix » ?
Et c’est vrai que, en notre temps-là, toute la Gaule est occupée à suivre de loin le sidérant feuilleton qui anime les arcanes du pouvoir et a transformé l’Assemblée du peuple en pétaudière, comme ne pouvaient pas dire les Romains, vu qu’ils n’avaient pas encore inventé la poudre. Sous la coupe de Macron Imperator, donnant parfois l’impression d’être sorti de la cuisse de Jupiter, toute la classe politique semble saisie de fièvre et de déraison, au point de transformer l’Assemblée du peuple en véritable cirque où le pauvre Lecornus se meut avec autant d’aisance qu’un chrétien au milieu de la fosse aux lions. Tout n’est qu’agitation, discours confus et algarades sonores où la notion d’intérêt supérieur de la nation semble avoir totalement disparu.
Et que dire de ce consternant spectacle voyant Sarkozyx, ex-Impérator, traverser Paris en grand équipage, lui qui fut jadis le César de la Gaule réfractaire, pour aller lui-même se livrer aux geôliers de la Santé. Par Toutatis, les Dieux seraient-ils tombés sur la tête ? Druides, bardes et devins en sont encore tout ébahis.
Grande prêtresse
Oui, il y aurait assurément là un théâtre pour les prochaines aventures d’Astérix. Et puisqu’on fait grief aux deux irréductibles d’être un peu machistes et de ne jamais faire assez de place aux femmes, on connaît une Gauloise sans filtre qui pourrait incarner le principal rôle féminin et féministe. Sandrine Rousseau, grande prêtresse de la cause écologique et de la fraction insoumise, camperait une parfaite Falbala, symbole de la brutalisation de la vie politique et de cette Assemblée du peuple semblant parfois dériver comme un bateau ivre.
Depuis son arrivée sur la scène, elle a montré qu’elle n’a rien à envier aux hommes qu’elle maltraite avec une jubilation manifeste. Le pauvre Julien Bayou n’en est toujours pas revenu, lui qui était pourtant dans la même formation qu’elle. En quelques minutes, sur les petits écrans, elle l’a accusé de pressions psychologiques sur sa compagne, ruinant sa carrière d’un coup de cuillère à pot. La justice a eu beau innocenter le mis en cause, le mal était fait. Et le mâle était fait. Comme un rat. Depuis elle alimente sans cesse la chronique, monopolise le temps de paroles du parti vert et a même semé un beau bazar dans un village d’irréductibles Armoricains en annonçant son intention de s’y installer, ce qui souleva moult réprobations et quolibets. Il faut dire qu’elle avait précédemment déclaré qu’elle n’en avait « rien à péter » du revenu des éleveurs de bœufs. Grands dieux, quel barouf ! Et voilà que ces jours derniers, elle a trouvé une nouvelle cible avec Marine Tondelier, la cheffe de file de son propre parti. A peine celle-ci avait-elle déclaré sa candidature à la magistrature suprême qu’elle se faisait dégommer dans les grandes largeurs par Falbala furiosa, alors qu’elles font toutes deux partie du même cercle. « Alea jacta est » dirait César. « Desinit in piscem mulier formosa superne », ajouterait le légionnaire romain. Traduction en gaulois : ça se termine une fois encore en queue de poisson.