La Zucmania au niveau de Starmania
Avec son visage poupin et ses faux airs de facteur Besancenot, il a atterri sur le paysage audiovisuel français aussi spectaculairement qu’un certain Benalla, à l’aube du macronisme. Gabriel Zucman a fait une arrivée tonitruante, porté par une théorie économique qui, dans bien des pays, lui aurait valu de vite repartir d’où il venait, accompagné d’une double haie de ricanements sonores. Mais dans une sphère politique française en panne d’idées, surtout à gauche, il a trouvé suffisamment de relais pour que sa théorie fumeuse de taxer le patrimoine professionnel des plus riches soit hissé au rang des grandes idées qui éclairent l’avenir.
La Zucmania a bénéficié d’une telle couverture médiatique que c’était carrément Starmania au pays de la censure. Il n’y en avait que pour lui. Et il a affolé les compteurs au point de totaliser, en quelques semaines, 5.000 mentions sur France Info, Bfmtv, LCI et Cnews. 5.000 mentions pour une béchamel économique prétendant faire de la France le seul pays au monde imposant une taxe aussi lourde sur l’outil de travail. En plein rififi économique mondial, c’est bien le moment de plomber les entreprises françaises. Le soufflé est heureusement retombé.
Mais Zucman, avec l’assurance d’un prophète éclairé, soutient mordicus que sa théorie sera l’un des grands enjeux pour 2027. On la sent bien, cette future campagne électorale. Avec le retour sur les retraites et la taxe Zucman, c’est la France de demain qui sera en marche.